Auberge des Pluies

Pyros prit l'option trois :

Il Traca un symbole dans la neige (la Rune de Thurisaz) la pointe de la rune pointait vers l'église mais pour quelqu'un qui ne connaissait rien en Rune du nord cela ressemblait a une dessin anodin voir moche... puis pyros pati sur l'autre chemin (elui ne menant pas a l'ancien village) tout en jetant des regards obliques a owyn... pour s'assurer que ce dernier ne le suivait pas... il aurait préférr être suivit par Gizhou que par Owyn....une fois rendu en haut de la côte il obliqua vers les bécosses.... et oui ca lui arrivait quelques fois même sur le forum R-P...

Azraël ne fit pas attention à l'insulte fade qu'avait proférée le Maître du feu. S'il n'était pas assez intelligent pour constater la réelle puissance qui se trouve entre la vie et la mort, eh bien c'était lui le premier à blamer. Le mage se concentra pour se rappeller de ce nom. Un siècle passé dans l'éthéré a de quoi affecter la mémoire. Ce nom lui disait vaguement quelquechose.

-Aodhan...(il se rappela soudainement) Aodhan! Oui, je me souvien. (il dévisagea l'homme, il continua avec un ton cynique) Que fais-tu ici? Tu as finalement décidé de montrer le bout de ton nez. Qu'est-ce qui peut bien expliquer ton inactivité durant les dernières décennies?

Voyant que le Maître du feu attendait toujours une réponse, le mage sombre s'empressa de mentionner, non sans agacement.

-Non, je n'ai rien à manger ici qui puisse te sustenter. Maintenant explique-toi un peu.

La chaleur ne semblait pas affecter le mage, il ne suait même pas. Azraël ne put que sourire à l'ironie de cette histoire. Le marchand se rassura tant aux intentions du Maïtre du feu. Il répondit volontier avec un ton confiant.

-Ce sentiment est partager, crois-moi. Sache que nous sommes loin d'être seul sur ces terres, et il n'y a pas que de vulgaires pions. Les troupes commencent à se reconstruire. Nous sommes encore bien loin de l'armée d'antan, mais cela va venir.

Il s'écarta quelque peu de Aodhan et s'assit sur son siège. Les griffes sombres de sa main gauche tapotaient le rebord du fauteuil à un certain rythme. Soudainement, elles ralentirent, comme si le sorcier avait une pensée en tête qui le préoccupait.

-Quels sont tes plans Aodhan? Le Seigneur n'est pas encore décédé, tu lui dois encore obéissance. Il est de notre devoir de faire... tu sais quoi.

Le nécromancien regarda longuement le Maître du feu dans les yeux. Aucune expression ne se dessinait sur son visage, mais, à l'intérieur, des réflexions cogitaient. Devait-il prendre ces paroles au sérieux? Soudain un détail lui éfleura l'esprit.

-C'est Oghma, n'est-ce pas? Comment as-tu pu t'endetter de la sorte avec un dieu pour que cela soit priorisé avant le Seigneur?

Le mage sombre laissa la question en suspend. Ces propres plans, son propre but, sa propre destiné allait elle aussi au delà de Tharick le Maléfique, et même des dieux. Il n'avait d'autres choix que de se vouer à la servitude pour se raprocher peu à peu de son but.

L'autre monde? Est-ce que... Bah peu importe cela, il reste au moins encore des atouts intéressant dans les servants du Seigneur, pensa alors Azraël. Il se leva de son siège et se dirigea vers l'ouverture de l'Auberge des pluies. Les temps se réchauffaient. La saison froide tirait ses dernier soupirs. Il tourna partiellement la tête afin de s'adresser à Aodhan.

-Bon, voyons comment cela ce passera, nous verrons s'il y a matière à confiance. Une seule chose; ne te met pas en travers de ma route et j'en ferai de même à ton égard. Disons que j'ai certaines choses à régler d'ici peu.

Le mage retourna à son bureau et sortit son large grimoire.

-Maintenant que tu sais qu'il n'y a rien à manger chez moi, y-a-t'il autre chose que tu désires?

Le sorcier ouvrit alors son grimoire afin de continuer ces investigations. Un autre grimoire, plus petit et plus ancien, tomba d'entre les pages et atterrit au sol. Azraël s'empressa de le récupérer et le redissimula dans son propre grimoire.

Le mage prit cette déclaration plutôt comme ue menace que comme une possible collaboration. Néanmoins il se risquera peut-être à faire affaire avec cet idividu. Il se leva calmement et se mit debout devant le Maître du feu, sans pour autant lui serrer la main. Il ne fit que le regarder droit dans les yeux. La proximité et la chaleur intense faisait légèrement roussir la peau d'Azraël, mais cela ne semblait pas le troubler outre mesure.

-Comme tu voudras Aodhan, dit-il tout simplement. D'ici peu il se pourrait que j'ai à te faire une petite requête, pourrai-je compter sur toi?

Le mage sombre observa Aodhan partir puis retourna s'asseoir devant son bureau. Il tria un peu sa paperasse, il avait fort à faire pour les prochaines lunes, affaires urgentes. Tout était bien calme dans l'Auberge des pluies, seul le bruissement des parchemins l'en troublait. Soudain un bruit de pattements d'ailes agitées de fit entendre, un oiseau s'était infiltré par l'ouverture de l'entrée qui était restée béante. Il s'agissait d'un corbeau noir comme l'obsidienne, il devait avoir senti l'odeur de charogne. Picottant ça et là à la recherche de quelquechose à se mettre sous la dent, le volatile sautillait dans la bâtisse. Azraël sourit, mit ses papiers de côté et releva ses manches.

-Usstan uil dossta ultin quart'ol

Le corbeau se vigea brusquement. Il redressa la tête, une petite lueur brillait dans ces yeux sombres. Par un ordre mental, le mage ordonna à l'oiseau de venir se poser près de lui, que qui ce fit. Pendant ce bref moment, le sorcier écrit un cours message sur un petit bout de parchemin qu'il roula et entreprit d'attacher à une des deux pattes du corbeau. Il prit ensuite la tête de l'animal entre ses mains et le fixa intensément dans les yeux. La bestiole savait désormais quelle était sa tâche. Rapidement et sûrement, elle s'envola et quitta l'auberge. Azraël retourna tranquillement à ses occupations, en attendant celui qu'il avait convié.

Deux heures plus tard, le corbeau revint et se posa sur le bord du comptoir. Il planta son bec d'obsidienne dans son plumage noir pour faire sa toilette. Il portait un morceau de papier différent. Le mage le détacha et lut les inscription qui y étaient marquées. Son air s'agrava, il retourna son regard vers le volatile.

-Tu as échoué.

Il approcha son visage du corbeau et souffla. Un souffle glacial sortie de sa bouche et envelopa la bestiole. Celle-ci se torda, pour finir par s'échouer mollement sur le bois de la table.

-Tu me seras plus utile ainsi, canaille.

Le mage mit sa main droite élevée sur la carcace morte du corbeau. Des fillament noirs sortirent de l'oiseau et le couvrirent. Le volatile bougea. Revenu à un semblant de vie, le corbeau se releva, une lueur vermeille dans les yeux.

-Je te nomme Silis. Puisses-tu être mes yeux lorsque j'en aurait de besoin.

C'était au milieu d'une nuit fraiche, annonciatrice d'un automne précoce. Les feuilles des arbres commençaient à s'entacher du sang de la nouvelle saison. Un léger vent, froid et peu hospitalier, se faufilait entres les arbres. D'un côté de l'Auberge des pluie se trouvait non loin le campement des Parjures, gens de mauvaise fois que le mage Azraël avait réunis sous une même bannière. D'un autre se trouvait la mine, où depuis quelques temps une étrange atmosphère planait. C'était comme si la terre elle même était en train de mourir. Un sentier montant une pente et allant en direction du village était englobé dans l'obscurité et menait à l'Auberge des pluies. Une lueur s'en échappait, celle de plusieurs lampions allumés ici et là dans l'établissement. Le mobilier n'était constitué que de quelques bancs, d'une table et d'un coffre massif. Sur la table se trouvait un grimoire épais. Sur un banc devant le livre était assis la liche Azraël. Le puissant nécromancien était en train d'écrire sur des parchemin, vraisemblablement en pleine étude de son art sombre.

Comme s'il voyait au travers ses yeux, la voix d'Olath se fit entendre dans la tête d'Azraël. Cependant, aucune voix ne se faisait entendre.

" Qu'est-ce que tu fabriques, le grimoire dont tu m'as parlé?"

Répondant également par télépathie.

-En partie, j'entreprends de retranscrire les vestiges du savoir magique de Gondra.

HG: La partie qui suit est écrite par Bast

La nuit battait son plein en cette froideur automnale. Bast avait délaissé ses compagnons d'armes pour effectuer une mission que jamais ses alliés ne pourraient lui
pardonner. Elle s'en allait voir une des personnes qu'elle détestait le plus. La personne qui vient saccager ses désirs de pouvoir à elle et à son maître. Pourtant elle avait
besoin de son aide. Son offre allait très fort probablement
l'intéresser...

Elle passa près de son ancien campement, celui qu'elle avait repris aux amazones, puis continua son chemin jusqu'à quelques mètres de sa destination. Elle s'arrêta
quelques minutes pour penser à ses actes. Elle espérait au plus profond d'elle même que sa mère et Zasala allait lui pardonner. Après quelques minutes d'hésitation, elle s'approcha de l'entrée de l'Auberge des Pluies.
Elle fixait la lumière et l'être monstrueux qui en était entouré. Elle attendit, silencieusement, que cet être ignoble réagisse... Comme il semblait trop concentré, elle ne fit que dire d'une voix pleine d'assurance:

-Azraël, j'ai un marché à vous proposer...
Puis, plus rien. Qu'un silence interminable où tout ce qu'elle entendait était le bruit de son cœur qui battait à une vitesse incroyable. Elle n'avais jamais été plus effrayé, mais ne laissa rien paraître sur son visage froid.

L'être cessa alors sa communication télépathique. Il était vêtu d'une toge noire dont le capuchon couvrait sa tête, dissimulant ainsi une partie de son visage. Il déposa sa plume et leva la tête vers le visiteur. Les petites lueurs les lampions miroitaient sur le crâne de la liche, créant de sombres contrasts. Il était désormais réduit à l'état de squelette, nulle chair, nul muscle, uniquement les ossements. Il n'avais plus d'yeux, mais un éclat vermeille luisait au fond de ses orbitres. Il put alors constater de l'identité de celle qui venait le voir. Il ferma son grand livre et le rengea dans le coffre sans dire un mot. Il se rassit et s'adressa finalement à la thiefeline.

-Eh bien, Bast, que me vaut ta visite? Qu'est-ce qui t'a amené aussi loin de chez toi?

La voix se fit encore entendre dans l'esprit d'Azraël:

" Bast? Étrange qu'elle vienne te voir. Cependant, soit prudent; j'ai entendu certaines conversations entre Zasala et l'autre theifeline: ce n'était pas Nirok, mon enfant de sang, qui voulait ma mort, originellement, mais bien elle. C'est ce que m'a dit la thiefline avant que j'exécute Nirok. Ainsi, soit prudent, si elle veut ma mort, elle passera par toi. Et n'oubli pas qu'ils ont un coeur de dragon, surement le dragon vert d'il y a quelques temps au village, et que nous avons ce qu'ils ont besoin: le coeur de sirène. Je doute qu'elle sache que nous l'avons, mais d'un autre côté, qui d'autre que nous l'aurait mise à mort. Bref, tu n'es pas en position de marchander le coeur, puisque c'est moi qui l'ait.

Reste prudent, étant une prêtresse de la main noire, elle est sans doute capable de t'anéantir. D'un autre côté, ne t'en fait pas, si je sens ton esprit vaincu, je n'aurai qu'à répéter ce que je lui ai déjà fait."

Bast devait se concentrer pou ne pas laisser sa peur de cet être la dominé et la faire fuir. Elle savait que le moindre signe de faiblesse allait tout gâcher.

-Vous savez Azräel, je ne comprend pas pourquoi nous nous entêtons à toujours vouloir la défaite de l'autre. Nous sommes des personnes de bon cœur et ensemble nous pourrions faire d'énormes choses...

Elle prit une légère pause avant de continuer.

-Bon maintenant passons aux choses sérieuses... J'ai entendu dire que la sœur d'Olath, désolé si je ne me souviens plus de son nom, serait divinatrice... Hors j'ai justement besoin d'une divinatrice pour un rituel d'une plus haute importance. Rituel d'ailleurs qui pourrait fort bien risquer de vous intéresser.

Avant d'en dire plus, Bast attendit de voir la réaction d'Azraël. Elle ne voulait pas qu'il connaisse le contenu du rituel avant qu'il n'est l'air intéressé... Elle frotta son beau gros bedon rond pour essayer de calmer ses enfants qui n'avaient pas l'air d'accord avec ses actions...

Le nécromant resta impassible. Sa machoire se tordit de façon lugubre lorsque Bast évoqua le «personnes de bon coeur», comme si la liche riait. Il déclara franchement avec quelques gestuelles de ses mains squelettiques dans les airs.

-Pourquoi tant d'hostilité entre nous? Dis-toi que c'est en grande partie à cause de ton maître. Vois-tu, je sais très bien que ton allégence va à la Main Noire. Malheureusement, je n'ai pas en très haute estime tout ce qui attrait au divin. En ce qui concerne la divinatrice, je crois bien savoir de qui il est question. Elle fait parti des Parjures.

Azraël marqua une légère pause.

-En quoi un «très important rituel» pourrait-il m'intéresser? S'il s'agit d'une célébration religieuse, tu sais très bien quelle sera ma réponse.

Olath compris les paroles de Bast malgré son absence. Il avertis Azraël grâce au lien télépathique qui les liait:

"Zasala m'a demandé la permission pour cet acte, justement. Il s'agit de sacrifier la dite divinatrice. Zasala, de tout coeur, semblait vouloir la sacrifier, si je lui donnais mon accord, mais aussi avec une baguette de résurrection que Molokh pourrait peut-être fournir. Demande-lui en plus quant au but et aux récompenses de ce rituel; si nous pouvons la ramener à la vie, tu auras ma bénédiction."

Par télépathie, il communica à Olath. Il était impossible de se douter de ce qui se passait dans l'esprit de la liche. Vue de l'extérieur, il semblait tout simplement en train d'attendre une réponse de la part de Bast.

-«Une divinatrice... Si ce n'est pas ta soeur c'est Molock et tu le sais. Attendons de voir de quoi il s'agit.»

Bast esquissa un léger sourire, car elle savait très bien que le rituel était tout sauf une célébration religieuse.

-À la dernière lune, j'ai croisé un aventurier un peu perdu. J'ai voulu lui parler, mais Farcit l'a tuer avant que j'ai pu savoir quoi que se soit. Bref passons les détails. Je lui ai volé des parchemins de magie démoniaque et un des parchemins parlait de l'invocation d'un démon supérieur...

Elle arreta quelque secondes et s'approcha plus près de la liche pour dire à voix basse.

-Il parrait que ce démon est celui qui a permis à Tharrik, Baine et Bhaal d'acquérir toute leur puissance. Peut-être qu'en refesant le rituel nous pourrions en faire de même vous et moi...

Elle se recula d'un pas en signe de respect. Maintenant qu'elle le voyait sensiblement interesser, le convaincre serait plutôt facile...

Avant même qu'Azraël ait pu répondre, Bast rajouta:

-Mais avant de pouvoir vous en dire plus, je vais devoir avoir une preuve que vous ne me trahirez pas. Quelque chose avec quoi je vais pouvoir vous faire chanter si vous semblez me trahir...

Elle le regarda d'un regard vide à en faire frissoner plus qu'un...