La taverne ( nouveau village)

Il fit ce que Molokh lui disait. Étant à nouveau vivant, il s'en remettait à elle. C'était assez ironique à dire, connaissant trop bien les raisons qu'il avait de ne pas lui faire confiance, mais elle, elle semblait savoir ce que c'est que d'être vivant.

Olath faisait danser une main dans les airs, rassemblant ses sens et sa sensibilité qu'il retrouvait.

Une fine brume se matérialisa près du feu. D'abord diffuse, mais peu à peu prenant une forme humanoïde, jusqu'à ce que l'on puisse distinguer aisément qu'il s'agissait d'Azraël. Lorsqu'il apparu il était debout, mais, dès qu'il fut entièrement dans le plan matériel, il tomba à quatre pattes au sol. N'étant plus entre deux plans, il subissait les inconvénients de sa mortalité. Il s'approcha du feu pour réchauffer son corps glacé et tremblant.

Un peu heureux, secrètement, de voir Azraël dans un tel état, il saisit la lettre qui était sur la table, tout près de lui, et demanda à Azraël:

"Tu veux que... que.. que je te la... la lise?"

Il brisa le sceau comme pour le taquiner.

Le sorcier arracha la lettre des mains de Olath sans dire un mot et la mit tout simplement dans sa poche. Sa toge, étant fait d'un mine tissu, sécha très rapidement, mais ne préservait en aucun cas du froid. La porte étant bien fermée, la chaleur émanant du poêle s'émisa dans tout la pièce et la plongea dans une douce tièdeur. Le nécromancien se releva péniblement et alla s'asseoir à une table, histoire de moins se sentir vulnérable. Car c'est comme cela qu'il se sentait, vulnérable, faible. Ses yeux se rivèrent sur la flamme vasillante d'une chandelle, comme s'il était hypnotisé. Puis soudainement une affreuse douleur au ventre le tenailla. Il mit sa main sur son ventre et elle se crispa. Ce besoin qu'avait les vivant, cette dépendance. La faim. D'une voix rauque il demanda à Molock de leur préparer de quoi les rassasier.

-Je te paierai la prochaine fois que je reviendrai ici.

Olath leva une main:

- Même chose pour m...m...moi, s'il te p...plait.

Il commença à jouer avec une bougie d'allumée, ressentant une chaleur apaisante au lieu de la traditionnelle agression.

- C'est une lettre de la sirène? Tu ne m'avais pas dit que tu l'avais réanimée comme compagne... disons... de jeu! Hahaha!

Lorsque Azrael c'était matérialiser, la barde c'était lever derriere le comptoir pour allez leurs préparer un plat léger de riz au aromat. Lorsque le necromantien lui demanda a manger elle leurs apporta le bol avec une fourchette.

- Ne mangez pas trop vite, sinon vous allez être malade.

Puis elle pris une couverture qu'elle alla poser sur les épaules d'Azrael avec un regard le defiant de l'enlever. En voyant l'air qu'ils affichaient, elle eu un sourir en coin. Selon elle, Azrael et Olath avaient a apprendre certaines choses sur le fait d'être mortel. Comme des enfants.

- Bienvenue dans le monde des mortels mes amis.

Puis elle servit également un thé a Madrad. Puis elle fit quelques choses qui pu parraitre étrange. Elle mis ses deux mains sur les épaules d'Olath qui mangeait et placa ses lèvres sur son front et s'éloigna. Elle en fit de même pour Madrad de facon rapide.

La barde ce leva et sembla inquiète. Retournant derrière le comptoir elle prit une sorte d'écorce molle qu'elle coupa en deux. Finalement, elle la placa dans leurs bol.

- Après votre repas, vous mâchez doucement ses petites gousse pour vous réchauffez.

Puis elle en mâcha une complète elle même.

Azraël prit la tasse de thé et alla la porter à sa bouche, mais se rendit rapidementcompte que le contenu était brûlant, lui qui allait le boire d'une traite. Il fit attention et n'en bu qu'une infime gorgée. Une souffrance désagréable partit de sa gorge et descendit jusqu'à son estomac. Il n'avait pas «mangé» depuis plus d'un an. Cela prit du temps, mais il finit par retrouver un rythme normal dans sa nutrition.

L'explication de ces diversesdifficultés était simple. L'existence d'Azraël était en quelques sortes répartie en plusieurs segments, que peu pouvait se risquer à envier. La première existence, mortelle, était la plus flou, la plus sombre, spectre du passé que le sorcier gardait enfouit au plus profond de lui-même, cette bête en cage qui n'attendait que son heure pour sortir. Par la suite il s'exilla volontairement entre le plan des vivants et le plan des morts. Pour ensuite s'approprier le corps d'une personne et de prendre la forme qu'on lui connaissait jusqu'à aujourd'hui. Bref, il avait passé la majeure partie de son existence comme on pourrait qualifier de Non-vivant.

- Alors, que fait-on maintenant? Tu as toujours ton phylactère, mais tu es vivant. Pour moi, il me faudra peut-être initier les rites oubliés à nouveau.

Il fit une pause.

- Ou bien retrouver Fang.

Ses yeux fixaient la poche où Azraël avait glissé la lettre. Azraël lui cachait rarement quoi que ce soit et cela l'intriguait; c'était sans doute son avidité de savoir qui l'intriguait autant. Olath ne se considère pas comme un serviteur, mais à ce moment-ci, il suivrait bien les décisions qui seraient prises pour lui; la température semblait décidée à rester et il n'avait pas grand chose à faire.

Finalement, il dit, comme hors-sujet dû à sa réflexion trop prolongée:

- Ou demander à Tamriel.

Molokh avat observer les deux hommes et elle ne prs pas beaucop de temps avant de comprendre ce qui ce passait. Lorsque Oltah parla de sa condtions elle eu un nouveau sourir en coin.

- Pour ce qui est de cela, je peut peut-être aider, c'est un rituel long, mais faisable pour te remettre a ta condition normal.

La barde pris un veux livre dans sa besasse et en sortie un parchemin sur lequel était marquer le fameux rituel pour devenir un vampire.

- Alors a la place de chercher, prend celui la.

Elle lui tendis.

- C'est une copie de toute façons.

Elle refit la même choses qu'elle avait fait auparavant avec ses lèvres sur leurs front pour s'assurer qu'ils se réchauffait. Elle fut soulager de constaster qu'Azrael commencais a s'en remettre, mais inquiète pour Olath. Elle savait que Madrad avait déjà été vivant et que sa conditon était relativement récente, mais pour l'elf, c'état une autres histoires.

- Olath, bois ca. C'est peut-être mauvais, mais ca va t'aider pour quelques temps.

Elle lui tendis une bouteille d'alchool très fort qui le réchaufferais rapidement le temps que son corps s'habituent a l'air ambiant.

- "Où as-tu eu ça?" Lui demanda-t-il en lui indiquant la copie du parchemin, " Ça ressemble à l'écriture de mon cousin Rougemoisson."

Il déposa la feuille sur la table, près de la chandelle et pris la bouteille. En même temps, il se défit de la cape blanche de l'aubergiste.

- "En effet, c'est assez mauvais. Heureusement, comme on dit, ça goûte mauvais, mais ça marche!"

Il se remit à songer.

- "Moi qui aurait bien voulu être apprenti de la maîtresse de l'eau, ce froid me donne envie d'éviter ses glaçons! Espérons que cela change rapidement."

Molokh rie a la blague surment involontaire d'Olath. Et pour la question du parchemin elle eu un rictus qui lui était bien propre.

- Ne pose pas de question si tu ne veut pas de mensonge.

Elle se mis a penser a leurs conditions et trouva le tout un peu ironique, surtout pour Azrael. Peut-être qu'ils repenseront a ce que c'est d'être humain et en apprécirons un peu la subtiliter ainsi que sa fragiliter. Ou encore, ils la détesteront encore plus.

- En ce moment vous comprenez ce qu'est d'avoir une ombre légère qui le lendemain pourrait ce changer en pierre.

Elle pris la cape blanche pour la mettre sur les épaules du nécromantien.

- En ce moment vous comprenez la compléxiter d'être mortel. Je ne dis pas qu'être un être immortel n'est pas difficile. Oh non, cela l'est grandement, mais être mortel est un équilibre fragile entre la vie et la mort. Et pour devenir maitre de la mort....

Son regard se posa sur Azrael alors qu'elle s'assit près d'Olath.

- Il faut comprendre la fragilité de la vie mortel. Peut-être que tu la sais par coeur, mais il ne faut jamais oublier une choses face aux être mortel...

Rangeant son livre, elle s'appuya plus près du feu.

- C'est leurs volonté de vouloir survivre.

Puis elle se tu attendant de voir leurs réactions.

Le regard absent, plongé dans ses souvenirs passés, il osa:

- " Ce n'est pas la mort que je fuis, mais la vie."

Un nuage passa devant ses yeux.

- La mort, la véritable mort, est la voie facile, froide et réconfortante de la terre qui berce ceux qu'elle accueille en son sein. Mais la vie... j'ai été trop fragile de mon vivant. Mon coeur est... mon coeur est trop faible, trop sensible...

Il grimaça, comme si une douleur s'éveillait en lui. Il ne tremblait plus; plus de froid, du moins. Il jeta sa dernière couverture sur la partie du banc que Molokh avait laissé libre en se tassant vers le feu et se leva, marchant dans toutes les direction en bégayant des paroles sans sens.

- Ma Aela...

La main sur le coeur qui lui serrait la poitrine, il donna un coup de poing sur la porte, mais accrocha la penture dans son hystérie et s'ouvrit le côté de la main.
Il lâcha sa poitrine et serra sa main, retenant le sang. Il murmura, entre des sifflements de douleur:

- Mais vivant ou mort, mon coeur reste ma faiblesse.

Azraël leva un regard lourd sur Molokh.

-Ne te crois pas bien placée pour me faire la morale sur la vie et sur la mort. Ne crois pas être en mesure de me connaître et de savoir qui je suis. Tu as déjà pénétré mon esprit une fois, mais ce que tu as vu n’est rien.

Il observa ensuite avec dégoût Olath, il devenait faible. Il continua à s’adresser à la tavernière sans la regarder directement.

-La vie n’as qu’un seul et unique but, qui fonde à elle seule sa propre existence, l’autodestruction. Il en va de même pour les sentiments, choses futiles. Dans ce type d’existence il n’a que deux choix; se laisser dépérir ou utiliser cette puissance de destruction et y puiser la force. La haine. La colère. Voilà les piliers de la vie. (il soupira) Ce que tu appelles la vie est une chose ridicule.

Molokh rit aux phrases d'Azrael.

- De la morale non. Pour ce qui est d'en puisser la force, je suis d'accord avec toi.

Elle se leva pour allez chercher Olath pour le rasseoir de nouveau.

- Et mon cher Azrael, peut-être que je suis a tes yeux une personne qui ne comprend rien, mais ce que je sais c'est que c'est la perte de cette vie qui te semblait si insignifiante qui t'as permis d'être qui tu est. Ce n'est pas la mort qui te donne tes pouvoirs, mais l'absence de vie.

Elle pris une gorger de sa tasse.

- Mais encore, c'est une question de point de vue je crois.

- "Oui, exactement" dit Olath d'une manière absente, hypnotisé par son propre sang vivant, "Je ne veux pas mourir, mais je ne veux pas plus vivre. L'absence de vie est ma seule solution. Pour plus de siècles que l'on peut compter, cela à été ma seule solution. Après si longtemps, elle est encore la seule solution que j'entrevois.

Il leva la tête, regardant le plafond, le scalp contre le mur où Molokh l'avait assis.

- "Mais oui, Azraël, ses sentiments me dépérissent. Ils me hantent, m'accablent, mais ils sont si fort. Si seulement ils se traduisaient positivement, peut-être que j'aurais accepté la mort, jadis."

Il regarda Azraël:

- "Mais maintenant, nous sommes sans âme. Nous sommes damnés. Ne le sens-tu pas ce vie au creux de ta poitrine? Notre corps vie peut-être, mais nous sommes encore morts, à l'intérieur. Même si je venais à vouloir mettre fin à mes jours, je ne le pourrais pas; la mort me ramènerait, tout comme toi."

Une idée lui vint:

- "En fin, c'est la mort que nous servons. Mais comme nous nous refusons à oeuver en son nom, nous sommes son incarnation. Les anges de la mort."

Aux dires de Molokh, Azraël secoua la tête avec amusement.Il dit une phrase, le ton qu'il employa sonna comme s'il l'avait répétée à de nombreuses reprises, comme si elle l'avait déjà obsédé dans le passé.

-La vie et la mort sont les deux facettes de l'existence. Le réel pouvoir se situe en leurs limites. (Il releva la tête.) Je trouve dommage que tu n'y vois pas plus loin que deux concepts distincts, séparés.

Ce que Olath lui dit lefit réfléchir. Il pensa à voix haute.

-La vie et la mort sont les deux toutes puissances. La vie nous a déjà été donnée dans le passé et nous en avons tiré ce que nous avions de besoin. À présent c'est la mort qu'il faut s'accaparer... et une seule personne peut nous y aider...

- J'imagine que je ne pense pas à la même personne que toi. Je crois que Fang ne voudra pas défaire ce qu'il a fait; il a vécu assez longtemps que ça ne sert à rien d'agir en sachant qu'il faut revenir sur ses pas.

Il marqua une pose pour souligner le sérieux de ses propos.

- Je pensais à aller renconter...

Il s'assura que personne ne les espionnait de par dehors.

- La mort elle-même.

Alos qu'il était sur le point de sucomberà l'idée, il frappa violement la table d'un poing crispé. Depuis le début qu'il avait pris la voie de la servitude pour arriver à ses fin. Jusqu'à présent cela avait été un succès, mais était-il réduit à servir pour le reste de ses jours? Le Mal, dans son absolue complexité, menait à la destruction. La destruction menait à la mort. Cette suite logique, bien que faible, suffit à concaincre Azaël du choix qu'il avait à faire. Son poing se désserra. Il ne fit que lever les yeux vers Olath et lui dit tout simplement.

-Exactement.

Le silence était presque tangible. Il régnait dans le pièce comme un poids qui vous écrase, qui vous étouffe.

On aurait dit qu'il y avait un dragon dans la pièce qu'on ne voulu pas réveiller.

- Que suggères-tu? Crois-tu qu'elle voudra encore mettre fin à nos "existences", puisque nous existons toujours?

Il avait choisi le mot "existence", car il ne croyait plus avoir d'âme. Il savait que, au fond, il était mort, tout comme Azraël. La mort n'ayant plus rien à leur prendre, surtout qu'ils ne pouvaient mourir, devrait les écouter.

Le nécromancien répondit brèvement et de façon condensée, comme si les mots lui étaient dictés par sa conscience.

-Notre âme est dissoute. Nos corps sont poussière et redeviendront poussière. Nous ne sommes ni vivants ni morts. Nous ne connaissont aucune paix, aucun repos. Nous pourrions être son bras, le tranchant de sa faux, son ombre qui s'étendra sur le monde.

- Alors tu trouves ma proposition sensée. Et comment crois-tu pouvoir l'appeler... ou la rejoindre? Tu es le trépas.

Il prit le morceau inconnu que Molokh lui avait donné et le mâcha tranquillement. Il était déjà tanné d'être vivant. La vie ne goûterais jamais aussi bon que le sang.

- Tu crois que ta domination des morts peut surpasser celle de la mort? Car je peux en détruire, toi en contrôler, mais s'ils sont trop nombreux...

Il fit une pause.

- Je propose au lac.

Il sortit une mèche de cheveux d'un petit sac.

- Nous pourrions peut-être accueillir une proche de la Mort.

Il sourit.

-J'estime que ce ne sera pas nous qui irons à elle, mais bien elle qui viendraà nous. Il suffirait je crois bien d'offrir une bonne quatité ou qualité d'âmes dans le but d'attirer son attention. Si elle se montre à nous... iln nous restera plus qu'à la convaincre que nous lui seront utile.

Azraël réfléchissa sur ce point, ce stade n'allait pas être des plus faciles. Pendant ce temps Molokh les écoutait attentivement, curieuse comme elle est, et feignait de ne pas tenir beaucoup d'attention à la conversation.

-Ne soit pas imbécile, mon pouvoir ne dépassera jamais celui de la Mort, tu le sais bien. Pour ce qui est du lac j'estime effectivement que ce serait un choix judicieux. (soupir) Pour ce qui est de Sophia nous n'aurons pas à l'intégrer à tout cela... pour le moment.

- Je ne t'estime pas plus fort que la mort, tu me comprends mal. Mais nous connaissons tous les deux les puissances occultes du Cercle de Tharrick et en quoi elle t'a lié. Tu as donc une chance contre la mort, un chance de lui faire voir ta valeur, notre valeur.

Il rangea la mèche de cheveux.

- Mais pour Sophia, je me disais que nous pourrions donner à la mort la chance d'envoyer dans notre monde une de ses enfants; une banshee.

Il eut un sourire inquiétant.

- Nous pourrions nous occuper de sa croissance.

Molokh avait rester assise et écoutait ce que les deux hommes avaient a dire. Après tout, Azrael lui avait dit qu'il avait lui parler. C'était interessant d'entendre le fond de leur penser sans avoir a lire dans leurs âmes.

Pour sur elle allait les aiders de son mieux, mais dans sa position, elle ne devait pas faire transparaitre qu'elles étaient avec eux.