Une balade en forêt

[Note: j'aimerais bien que ce qui se passe dans se poste ait des répercussions sur le GN. Merci.]

Mythall, une contré maudite et inhospitalières, mais pourtant de nombreux résidents demeure forcée d'y résider, me comptant maintenant parmi eux. Je ne suis dans ce nouveau décor que depuis quelques jours, mais déjà je choisi de m'isoler de ses habitants. Ils ne sont pas prêts à ma présence, ou bien je ne suis pas prêt à la leurs. Depuis longtemps, j'erre dans les contrés sauvages à la recherche de moi-même et de ma place dans ce monde.

Aujourd'hui, j'ai confirmé que ma place n'était pas dans se village et encore moins aux côtés de ces Priam et Owyn. J'ai quitté leur village, l'esprit ampli de colère qui cherche maintenant à s'échapper et à s'exprimer. Je sens l'adrénaline me parcourir les membres, l'énergie monté. Je connais mon corps, si je le laisse dans cette état, ma soif de sang s'éveillera à nouveau, malgré sa récente satisfaction.

Devant moi, une pierre reçoit alors mon courroux. Il m'est aisé de soulever cette pierre, qu'un homme de constitution normal n'arriverait pas à soulever. Brusquement alors, je la propulse au sol. La pierre s'enfonce dans la boue qui m'asperge. Je tente trop tard de me protéger avec mes ailes... Que damné soit cette température et cette eau aussi froide! Haletant sous l'effort soudain, je commence finalement à retrouver mes esprits normaux.

Je reprend ma marche, atteignant une route ou un sentier bien fréquenté, que je décide de parcourir, le temps de me remettre de l'eau glacial et de permettre à mes pieds de retrouver un peu de chaleur. Damné soit la saison blanche...

Un homme en habits noirs était acotté contre un grand arbre gris marqué par l'approche de l'hiver, il observait le semi-dragon marcher d'un pas colérique sur le sentier. La haine semblait avoir légèrement couvert la vision de Dandelune, il ne vit pas sur le coup le sorcier. Azraël l'interpela à voix haute.

-Dis-moi Dandelune, qu'est-ce qui me vaut une telle haine, une telle furie?

Le nécromant avait beaucoup insisté sur les deux qualificatifs avec un ton presque passionné. Sa main gauche n'était plus qu'une longue griffe sombre et assérée, dévoilant une infime facette de sa véritable apparence. Malgré le fait que beaucoup l'avait, il prenait encore le soin de la dicimuler légèrement entre les pants de son manteau noir. Le reste de sa personne était tout à fait normale. Il attendait une explication de la part du guerrier, mais tenta une approche.

-Serait-ce que tu ne te sens pas à ta place ici?

Se fondant presque dans le décor, c'est seulement lorsque Dandelune se fit adresser la parole qu'il découvrit le sorcier. Instinctivement, il porta la main à son sabre, mais déserra sa poigne à la mention de son prénom. Se remettant de sa surprise, le Semi-Dragon ne réagis pas instantanément à la première question, mais il fut prompt à réagir à la seconde:
« Est-ce que j'ai l'air d'être à ma place ici!?! »

Dit-il écartant violemment ses ailes dans un bruissement d'air, fouettant sa queue au sol et dévoilant ses crocs.

« Je peux comprendre la peur, je peux comprendre le mépris... mais je ne peux comprendre l'indifférence! En plus d'être traité comme un laquais, c'est à peine si j'obtiens le respect! Haine!?! Furie!?! C'est bien Madrad, je ma mémoire ne me fait pas défaut... Disons simplement que j'ai eu plusieurs journées fort désagréables et JE NE SUPPORTE PAS SE FROID! »

D'ordinaire, Dandelune gardait son calme, mais pour le moment, c'est avec beaucoup d'efforts qu'il arrivait à communiquer de manière intelligible. Cette rencontre différait beaucoup de la précédente. Cette fois, Dandelune peinait à conserver une attitude calme. Bien que le Semi-Dragon se plaignait du froid, en ce moment, il ne portait sur lui qu'un vulgaire pagne ainsi qu'une paire de sandales aux pieds, mais ne donnait pas l'impression que la morsure du froid atteignait autre chose que son humeur.

-Tu ne te sens pas à ta place, mais tu peux très bien t'arranger pour l'être, c'est ton choix qui devra bientôt être fait. Tu ne supporte pas l'indifférence, comme je te comprends. Ce temps pourra très vite devenir révolu, si tel est ton souhait. Tu m'as dis avoir... des pulsions ou devrais-je dire plutôt des désirs particuliers pour certains. C'est chose bien normale, seul les gens que tu semble mépriser ne peuvent comprendre ce que toi et moi avont comme soif.

Azraël laissa quelques secondes au demi-dragon pour bien assimiler ses paroles. L'air de celui-ci tenait maintenant plus vers le questionnement et afficha une légère moue de dédin. Le sorcier reprit avec plus de fermeté.

-Il ne faut pas cacher ses pulsions! Au contraire, il faut les nourrirrent avidement. Ne leur fait pas barrière, ouvre-leur grand la porte qui est la tienne.

Le mage sombre attendit comment Dandelune allait répondre à la ferveure qu'il fenait de manifester à l'égard du meurtre et de la violence.

Les ailes grands ouverts, Dandelune s'approcha plus prêt de Madrad. L'envergure totale des ailes dépasait les trois mètres. La queue du Semi-Dragon battait l'air de droite à gauche. Il abroda quelques instants un air menaçant. Dans son regard et sa posture, se libérait l'aura intimidante d'un tueur au sang froid, puis, soudainement, sans raison, Dandelune replia ses ailes et sans reculer, bien qu'il n'était plus qu'à quelques centimètres du visage du sorcier, il dit:
« Vous êtes puissant, sorcier. Vôtre connaissance être probablement vaste et particulière, mais vous n'avez pas la capacité de sondé mon esprit aussi aisément. Même si vous usiez de ce que vous appelé, magie, vous ne seriez pas capable d'interpéter ce que vous découvreriez, puisque pour ce faire, vous devez cessé, l'espace d'un instant de ne penser qu'à vous. Vous n'avez visiblement pas plus d'idée sur ce que je suis, que sur qui je suis.

Je vois très bien que ma présence ne vous est pas intimidante, comme c'est le cas de tout ceux que j'ai croisé jusqu'à maintenant. À la différence, je peux sentir ce qui émane de votre corps. Vous n'ête pas Humain, vous n'en avez plus l'odeur. De votre côté, Madrad, je suis sûr que vous êtes en mesure de voir que l'être Humain que j'imite n'existe pas. Tout comme vous, ce n'est qu'une façade. Il serait temps que vous l'appreniez avant de me juger aussi tôt comme vous le sous-entendé.

Vous devez vouloir quelque chose de moi. J'apprécis beaucoup le respect dont vous êtes en mesure de me faire part, c'est plus que j'ai reçu jusqu'à maintenant dans ces terres. Cependant, cessez de cherchez à me dressé à votre volonté. Des plus corriaces que vous ont échoué. Dîtes ce que vous voulez et sauvez nous notre temps. Vous croyez peut-être que refoule un désir de tuer, le goût du sang, ou une cruauté sauvage... Sortez ces idées de votre vaste crâne, il n'en est rien! Chaque jour, je ressent le besoin de faire couler le sang. Croyez-vous donc que je refoule se besoin? Il n'y a qu'un seul besoin que je refoule, mais je n'ai pas l'intention de vous en faire part maintenant. Le fort vit et le faible meurt, dévoré par le fort, pas plus, pas moins. Il n'y a dans ce monde que tueurs et victimes...

Je n'ai plus le temps de jouer, alors soyez direct. J'ai besoin d'aide, alors si vous pouvez m'aidez, j'honorerai cette dette jusqu'à se que ma vie arrive à son terme, ou jusqu'à se que la dette soit réglée. »

Étant très près du visage de Madrad, Dandelune ajusta son ton de voix. Il n'était plus aussi désorienté que l'instant d'auparavant, sa chaleur corporelle ayant remplacée le froid qui l'affaiblissait.

Azrël lui sourit. Il n'était vraisemblablement pas impressionné ni inquiété par la force brute que dégageait l'être qui se tenait devant lui, le semi-dragon n'avait d'ailleur rien qu pu effrayer le mage. Il baissa lui aussi le ton, vu la distance qui les séparait. Pour les entendre à présent, il aurait fallu être tout près d'eux.

-Parfait, je serai bref et direct. Je veux que tu puisse voler de tes propres ailles, si je puis me permettre. Prend cela, et ne l'ouvre que lorsque tu seras absolument sûr d'être seul. En aucun cas une autre personne que nous ne doit savoir ce qu'il y a là-dedans.

Le sorcier sortit d'une poche intérieure de son manteau noir un cahier. La couverture était particulièrement sombre, des inscriptions étaient inscrites dans une langue que seulement très peu de personne pouvaient déchiffrer. Il le tendit au guerrier.

-Il t'aidera à mieux comprendre le sens des mots que je t'ai dit. Garde-le en sûreté, il est très puissant. Cela fait partie de l'aide que je t'accorderai. Je ne serai pas aussi belliqueux que ceux que tu as appris à mépriser, les choix sont les tiens. N'oubli pas, ne l'ouvre que lorsque tu es bien seul.

Il marqua une légère pause.

-De quelle aide semblais-tu vouloir me quérir?

Lorsque Madrad lui tendit le livre, Dandelune ne réagis pas. Il ne fit ni un mouvement pour prendre le livre, ni un mouvement pour le repousser.
« Comme j'ai dit, l'Humain que j'imite n'existe pas. Gardez cette prison des mots, je n'y vois pas d'autres utilités que celui d'un bouclier temporaire. Si vous tenez à ce que je découvre le contenu de se livre, alors il faudra me le réciter, puisque je n'ai aucune notion de ce que les Humains appellent la lecture. De plus, je n'ai pas l'intention de tenir cette chose entre mes mains indéfiniment.

Pour ce qui est de ma requête... Disons simplement que je ne tolère pas le froid. Sans aide, je ne tiendrai pas jusqu'à ce que les temps plus chauds reviennent. Ou bien j'ai besoin d'un endroit sécuritaire et isolé pour hiberner, ou bien j'ai besoin de résider dans un endroit chaud. Si vous êtes en mesure de m'aider, alors je vous devrai ma vie. Cette dette ne se règlera que lorsque je serai en mesure de sauver votre vie comme vous sauveriez la mienne. »

Dandelune n'attendait rien en particulier de cette «créature.» Cependant, il n'avait pas l'intention de quérir chaque personne de ces terres pour l'aider. Madrad lui avait témoigné du respect. S'il pouvait être respectueux, alors il pouvait être fiable.

Azraël ne put retenir un petit rire, il s'empressa d'expliquer cet amusement au demi-dragon.

-Qui te dit que ce livre est fait pour être lu. J'ai un marché pour toi; tu accepte cet offrande et je te trouve un logis pour la saison du givre. Et puis il n'est pas très poli de refuser un cadeau, surtout celui-là.

Le mage gardait le cahier dans sa main droite, celle d'apparence normale, et le tendaitencore vers le guerrier. Il l'agita un peu pour inviter Dandelune à le prendre. Il comptait bien user de cette loyauté et de ce sens des valeurs qu'avait l'être aux écailles bleues en temps voulu. Pour l'heure, il avait l'occasion de voir jusqu'où pouvaient aller ses convictions.

-Allez, je serais vraiment heureux que tu l'accepte. Et ensuite je saurai te soulager de la morsure du froid pour le temps que nous allions à l'abris que tu voudras, j'en ai plusieurs à te proposer. Le tout pourra sceller le début d'une confiance à toute épreuve et, je l'espère, une longue amitié.

Le sorcier n'avait en fait jamais éprouvé la notion d'amitié pour qui que ce soit. Les gens dotés du même genre d'esprit et de façon de penser que le nécromant ne voient pas de sens à cette émotion. Les seules personnes à qui un être aussi particulier que Azraël pu bien s'entendre n'étaient que des gens de confiance, qui partagent la même vision que lui, ses supérieurs ou lui-même. Il n'y avait aucune place pour les sentiments tel que l'amitié ou même l'amour. C'est une des particularités des êtres maléfiques.

Un «livre» pour un logis? Qu'avait-il donc de si spéciale dans cette chose? Est-ce que les mots ou les images valent un endroit sûr? C'était la première fois que Dandelune voyait un de ces livres d'aussi prêt et il n'en voyait pas plus d'utilité que lorsqu'on chercha à lui faire comprendre de leur importance...
« Puisqu'il en est ainsi, j'accepte ce... livre... »

Dandelune pris le livre de sa main gauche, sans se soucier de ses griffes qui pénétraient la reliure du cahier. Il trouverait plus tard un usage à cette chose.

Une «confiance à tout épreuve,» «une longue amitié?» Qu'étaient-ce? D'autres valeurs humaines? À quoi servaient-elle?
D'après ce que le Semi-Dragon a appris de l'amitié, cette valeur consiste à aider d'autres individus appeler «amis,» en leurs venant en aide sans rien demander en retour lorsqu'ils sont dans le besoin. Seuls les faibles profitent de cette «amitié.» Dandelune n'a pas besoin de s'encombrer de faibles. S'ils ne peuvent pas se débrouiller d'eux-mêmes, ils doivent vendre leurs services, pour donner et recevoir en égales proportions.

« Je ne suis pas certain de vraiment comprendre le sens de vos paroles. Je n'aurai de répis avant d'avoir rempli mes obligeances. Le reste n'a aucune importance. Une vie pour une vie dans ce cas, pas plus, pas moins. »

gn_master a écrit:

Phobos écoutais toujours. Il avait tout entendu sauf quand Madrad avait baissé le ton. Il suspectait le "livre" d'avoir quelque chose de louche et Madrad aussi avait l'air louche...
Il continua d'écouter la conversation entre le marchand et le semi-dragon.

c'est ce que je voulais dire

Le livre se plia sous les griffes du guerrier, sans déchirer la couverture ni les pages. Azraël semblait satisfait que son interlocuteur ait finalement accepté ledit cahier.

-Ne m'en veut pas si je choisis mal mes mots, toi aussi, je crois bien, essai de jouer avec les mots. Tu disais ne pas cacher tes pulsions, mais tu ne les affiches pas pour autant. Ce que je voulais dire c'est que tu n'auras rien à craindre de ma part, je ne cherche qu'à t'aider à trouver ta place, ta voie si je puis me permettre.

Le sorcier avait lu dernièrement quelques parchemins consernant les demi-dragons. Il savait que Dandelune transportait une partie de vice et de maléfice en lui, mais elle semblait être altérée par ce semblant de loyauté que prenait le guerrier. Était-ce une couverture? Le mage n'en savait encore rien. Par curiosité il ajouta.

-De quelles obligations faites-vous hallusion?

« Si vous avez connaissance de lieu propice à mon hibernation ou mon hébergement, alors je suggère de nous mettre en route. Dans la forêt, je ne peux que tirer peu de chaleur du soleil et je sens mes membres s'engourdirent sous la morsure du froid. Je serai ensuite plus apte à répondre à vos interrogations. »

Dandelune suit Madrad si celui-ci prend une direction, ou alors il commence à bouger un peu et incite le sorcier à prendre une direction.
« Je vis au jour-le-jour, Madrad. Aujourd'hui il m'est très important de trouver un logis. Demain est un autre jour. Si vous m'aider aujourd'hui, je ferai tout mon possible pour rembourser cette dette, tel sont mes obligations. Puisque ma vie est en jeu, alors grande sera ma dette. Comment la régler n'en tient qu'à vous, mais il n'en tient qu'à moi de déterminer lorsque la dette est réglée. Mon utilité dépend alors de votre imagination. Je peux tuer, torturer et faire disparaître définitivement des corps. Je ne connais pas ce que les Humains nomment la compassion ou la pitié. Je peux organiser des attaques, mener des troupes au combat... Tout ce qui concerne de loin ou de près à la guerre et au combat est mon domaine. Autrement, vous pouvez tirer profit de mes capacités physiques ou mentales. »

Les deux personnages partirent en même temps dans la même direction.

-Si vous qualifiez humaines la pitié et la compassion, alors je suis loin d'être humain. Mais revenons au sujet qui vos intéressait plus en particulier. Il y a différents lieu pluaisbles pour un logis. Il y a des emplacements d'Ombre-Terre qui sont plutôt magmatiques, si cela vous intéresse, je vous y conduirez sans problème. Si l'idée de fréquenter cette place te rend mal à l'aise, il y aurait toujours ma boutique... ou une vielle hutte plus près du village qui semble déserte.

Azraël trouvait qu'il se donnait beaucoup de mal, mais se disait que cela pouvait sûrement en valoir la peine en temps voulus.

À la remarque sur la pitié et la compassion, Dandelune dit:
« Votre penser va au delà de mes paroles. Je n'ai guère connaissance des races peuplant Mythall, pas assez pour attribué à une race des émotions particulière. En ce qui vous concerne, je vous l'ai déjà dit, vous n'êtes pas Humain, vous n'en avez pas l'odeur, sans compter cette chose sombre qui vous sert de main gauche. »

Le Semi-Dragon réfléchi quelques instants sur les lieux proposés. D'amblé, Dandelune savait qu'aucun d'eux ne feraient l'affaire, mais il cherchait à y trouver compromis.
« J'ai ouï dire que l'Ombre-Terre était rempli de pièges et gardé par des créatures de l'obscurité. Je doute que cette endroit soit assez sécuritaire pour y dormir pendant trois cycles de lune, de plus, je n'y vois rien dans ces profondeurs. Ombre-Terre ne m'apparaît pas comme un choix sensé.

Pour ce qui est des autres suggestions, je ne considererais la hutte que comme ultime recourt, puisque je risque fort bien de la détruire pendant mon sommeil... Je suis également réticent à accepter l'hospitalité de votre boutique. Je deviendrais un fardeau plus grand que ce que vous pourriez être en mesure de gérer. Ne connaîtriez-vous pas des emplacements plus naturelles, comme de petites cavernes, ou n'importe quel endroit à l'abris du fléau blanc et des vents? »

Dandelune changeait sans cesse le cahier de main, plus ou moins subtilement alors qu'il parlait à Madrad. S'il tenait le cahier de sa main gauche, alors il ne pourrait tenir son fourreau pour dégainer son sabre, le sabre se bloquerait dans son étui pendant le dégainement. Par contre, s'il tenait le cahier de sa main droite, alors il ne pourrait pas dégainer tout court. Le Semi-Dragon fini par rouler le cahier et l'insérer sous le pagne de sa hanche droite. Se faisant, il était inévitable que le cahier tombe à un moment ou un autre. Marchant à la droite de Madrad, le cahier lui était maintenant dissimulé.

Le sorcier sourit en entendit dire de la part du guerrier qu'il n'était pas humain. Il l'avait déjà été, il y a bien longtemps. À présent il n'avait presque plus de trace d'humanité en lui. Le trépas peut changer bien des gens, surtout à plusieurs reprises. Il resta silencieux, réfléchissant à d'autres emplacements.

-Si vous désirez un lieu plus calme et plus en retrait, il y aurait toujours l'église. Nous pouvons allez y jeter un coup d'oeil si vous voulez. Oh! Et faites attention à ne pas laisser tomber le cahier par inadvertance.

Dandelune secoua la tête à la nouvelle proposition.
« Je ne peux considérer une Église ou tout autre lieu publique si je suis laisser à moi-même. J'ai une réticence à être hébergé, puisque tant que le fléau blanc sera présent et que la température sera basse, je ne serai pas en mesure de mettre le pied à l'extérieur, sans en éprouver une très grande faiblesse et la perte quasi-totale de mes forces. De ce fait, je suis entièrement dépendent de mon hébergeur. Vous n'en avez probablement pas conscience, mais j'ai besoin de manger beaucoup plus qu'un Humain adulte normal et il me faut me nourrir encore plus pendant la saison blanche pour résister un minimum au froid. C'est un fardeau que je ne désire pas imposer. D'autant plus, que lors de la saison blanche, pour je ne sais quelle raison, mon corps semble générer plus d'électricité, ce qui rend ma présence dangereuse et dans certaines circonstances, je risque d'incendier le logis. »

Pour rassurer le sorcier, Dandelune posa sa main sur le cahier, en guise de semblant de protection. Toutefois, à la moindre occasion, le cahier devenait la moindre des priorités du Semi-Dragon.
« D'ordinaire, je traîne avec moi du matériel pour passé la saison blanche, tout comme je m'assure d'avoir suffisamment de viande séché pour me préparer à mon hibernation. Or, toutes mes affaires ont été laissé derrière lorsque j'ai été transporté ici, et ce bien trop tard dans la saison des feuilles dorées. J'ai donc besoin d'un espace sécuritaire et isolé des gens, mais partout où je jette les yeux, tout n'est qu'eau et boue!!! N'y a-t-il donc aucune caverne à l'abri de l'eau? De tronc d'arbre creux? Ou n'importe quoi que la nature aurait laissé pour s'abriter? »

Le mage sombre resta silencieux quelques instants. Il se demandait s'il devait conduire le semi-dragon dans sa demeure. La simple réaction du guerrier pourrait bien le divertir un peu.

-Je connais un lieu très peu fréquenté, à l'abris des intempéries et des regards indiscrets. Il faudrait juste que vous ramassiez des provisions afin de tenir l'hiver, car je doute que vous puissiez sortir de ce lieu facilement sans mon aide.

Il ne voulais pas donner trop de détails afin d'atiser la curiosité de Dandelune.

« Ça me convient. Pourriez-vous m'y conduire? »

La curiosité ou le confort était une denrée que Dandelune ne pouvait se permettre pour le moment. Le Semi-Dragon se couva de ses ailes afin de le protéger de la brise qui lui faisait face.

« Plus tôt je serai où je dois me rendre, plus vite je pourrai commencer à me nourrir, assez pour dormir jusqu'à la saison des bourgeons. »

Le sorcier sortit du sentir battu et s'enfonça dans la forêt.

-Content que tu aies fait ton choix, Dandelune. Tu devra me retrouver lorsque tu auras amassé assez de provisions. Aujourd'hui, ce ne sera qu'une simple visite. Je t'avertis d'avance que c'est le dernier abris que je connais sur ces terres, et je te garantis que cela fait longtemps que j'y suis.

Le mage sombre avait pressé le pas. Il jetait parfois un petit coup d'oeil au cahier.

Dandelune suit Madrad. Maintenant que la discussion était terminé, celui-ci redevint attentif à son entourage, afin de retenir le chemin. La cahier était cacher par la membrane de l'aile du Semi-Dragon.